Une douce brise s’était levée, ce matin-là, tandis que je marchai d’un pas vif en direction des écuries. Il faisait frais alors que nous étions en été, mais je ne m’en formalisai pas et continuai ma route. Ainsi, j’allais rencontrer la nouvelle jument dont j’allais être la propriétaire. On m’avait simplement dit qu’elle s’appelait « Gaïa », et puis rien d’autre. Je ne savais donc rien, et j’étais à la fois inquiète et impatiente de la voir. Qui était-elle ?
J’étais munie de ma boîte de pansage, comme chaque fois, et je comptais bien la brosser au maximum pour faire connaissance. L’écurie était déserte, à ma plus grande stupéfaction, et j’allai rapidement jusqu’au box de ma jument. J’en fus alors fort déçue. Peut-être m’attendais-je à un autre cheval ? Je ne le savais pas. La jument ne me regardait pas, elle continuait de brouter son foin comme si je n’existais pas, ce qui, loin de me réconforter, me désespérai encore plus. Mais les apparences sont souvent trompeuses, suivant le dicton, et je savais au plus profond de moi que c’était une jument gentille et agréable.
- Hello toi !
Elle finit par daigner lever la tête. Belle jument, certes, même si je m’attendais à ce qu’elle soit plus grande. Elle s’avança près de la porte, je passai ma main pour lui caresser le chanfrein et la dévisager mieux. Et puis finalement, elle retourna manger. Gourmande, hein !
J’ouvris la porte du box et rentrai avec mes différentes brosses, pour un pansage soigné et rapide. Elle se laissa faire, du moment qu’elle pouvait avoir de la nourriture sous les naseaux, et ne broncha pas, ce qui me fit sourire.
- Tu crois qu’on va finir par s’entendre ?
Je continuai le pansage, sans vraiment me rendre compte des mouvements tant ils m’étaient habituels. Oh bien sûr, monter à cheval était plus un loisir qu’une véritable passion. Mais, de mon humble point de vue, je trouvais que je m’en sortais plutôt bien. Je me mis à fredonner machinalement une chanson, tandis que je lui nettoyais les pieds, et me mit à ressasser chaque moment du dernier film que j’avais vu, la veille même : le seigneur des anneaux, bien évidemment. Ce n’était pas étonnant pour une passionnée comme moi !
Je me mis à rire toute seule et quiconque serait passé dans les environs m’aurait prise pour une folle. Peu importe. Je donnai une tape amicale à la jument, accompagnée d’une friandise, et continuai :
- Oui, je crois qu’on va finir par s’entendre… Je vais te laisser, je repasserai plus tard.
Elle me regarda ranger mes affaires, saisir la poignée de la boîte, et m’en aller joyeusement. Oh bien sûr, je n’étais pas restée longtemps, mais nous avions tout le temps de faire connaissance.
[je n'ai pas spécialement l'habitude d'écrire à la première personne donc c'est pas génial >.<]